Thee Sacred Souls de retour avec l’intemporel Got A Story To Tell
Le 4 octobre dernier, Thee Sacred Souls dévoilait leur nouvel album Got A Story To Tell. Le 12 titres nous fait naviguer entre le passé et la modernité. 38 minutes d’introspection à inscrire dans la catégorie “Intemporel”. Explications.
Thee Sacred Souls, le désormais connu et reconnu groupe du grand label Daptone (Lee Fields, Sharon Stone, Charles Bradley, Jalen Ngonda) a (re)pris ses quartiers au sein du studio Penrose Recorders, en Californie. La recette est toujours plus maîtrisée: une voix aérienne, une batterie rendant inévitable quelques mouvements de tête. Ajoute à ça un combo basse/guitare feutrée d’un côté, et cristalline de l’autre. Puis des chœurs à faire chavirer le tien.
Tu l’auras compris, Thee Sacred Souls nous régale d’un nouvel album intitulé Got a Story to Tell. Réaliser un deuxième opus après un premier auréolé de succès s’avère toujours être un exercice compliqué. Cependant, le groupe californien semble avoir puisé dans chacun des éléments composant leurs vies pour créer un tableau réaliste. Se mêle à cela un aspect plus sombre et profond que sur le précédent album. C’est sans doute le résultat d’une célébrité naissante et d’une tournée internationale éprouvante.
Un savant mélange de trajets de vies
« Au fur et à mesure du temps consacré au groupe, nous avons tous composé avec les retours à nos domicile, afin de trouver le juste équilibre entre la musique et les tournées » explique le batteur et guitariste Alejandro Garcia. L’album Got A story To Tell aborde la compréhension du monde qui nous entoure et l’importance d’en saisir la lumière dans « On my Mind« . Ou encore la prise de conscience de soi et se défaire du regard des autres dans « Live for You ».
L’album illustre aussi la patience en amour dans « Waiting On The Right Time » qui est, (coïncidence?), le track le plus long de l’album. Le trio nous emmène tout entier dans les méandres parfois déstabilisants de la vie. On ressent que l’album est chargé d’une forte émotion. Que ce soit l’espoir dans « On my Mind » ou son contraire dans « Price i’ll Pay« . Au-delà de ces thématiques qui parlent à tous, on se délecte d’une musique éthérée qui laisse place à de grands espaces de silences, bénéfiques pour l’âme. Comme le disait Miles Davis: « la véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence ».
Got A Story to Tell, un album intemporel
« My Heart Is Drowning » est le parfait exemple de l’impossibilité de rattacher le groupe à une époque précise. Un savant mélange entre le rocksteady jamaïcain des Maytals, et les girls group des années 60 tel que The Bobbettes. Le titre reste estampillé de la marque du groupe à savoir des paroles mélancoliques, faisant de ce morceau l’un, si ce n’est, le plus sombre de la tracklist. Dans cet album, Thee Sacred Souls se joue d’une complexité dans les sonorités. Ils gardent le côté rétro soul en invitant notamment Larry Rendon, membre des Thee Midniters (ndlr : petit hommage quant au nom du groupe). Mais on y retrouve des sonorités plus contemporaines apportées par Bosco, cofondateur du label Daptone. Et c’est au final ce qu’il y a de plus plaisant chez ce band : cette manière d’embrasser le passé, tout en y apportant une modernité singulière.
Si l’envie te prend de plonger dans les années 60, sans machine à remonter le temps, tu peux te procurer la version vinyle de Got A Story To Tell via ce lien. De cette façon, tu te fais plaisir et tu soutiens notre média. Pour plus de contenus, abonne-toi au tiny m@g!