2024 sonne l’heure de gloire du rappeur Killer Mike. Son album MICHAEL a reçu le titre d’album rap de l’année aux Grammys ! Il sera en France le 29 août prochain pour un concert unique au Bataclan, à Paris.

Sur la scène rap d’Atlanta, on pense inévitablement à Outkast, Migos ou à la série télévisée de Donald Glover. Mais s’il y a bien un artiste à mentionner, c’est Killer Mike! De ses collaborations notables au sein de Run the Jewels à ses projets solo, la musique de Killer Mike résonne. Elle résonne d’authenticité, d’énergie brute et d’un engagement intrépide à dire la vérité.

Tout commence en 1995 pour Michael Santiago Render aka Killer Mike. Il rencontre Big Boi, figure incontournable du duo Outkast. La rencontre est déterminante semble t-il. En 2000, celui qu’on appelle aussi Mike Bigga figure sur la tracklist de l’album Stankonia avec “Snappin’ & Trappin’”. Un an plus tard, il s’illustre à nouveau aux côtés d’Andre 3000 et Big Boi sur “The Whole World”. Et là, la récompense tombe. Le titre est auréolé d’un grammy award. Le premier et certainement pas le dernier pour notre Killer…

En 2002, on retrouve le rappeur d’Atlanta sur “Poppin’ Tags” de Jay-Z (Blueprint 2), en featuring avec Big Boi et Twista. Toutefois, ce serait bien réducteur de s’arrêter uniquement à ses collaborations. Killer Mike ouvre ses ailes en solo dès 2003, et fait naitre des albums significatifs. Les lyrics de Mike l’activiste sont sans langue de bois sur les réalités sociales de son pays. Celles d’hier avec la lutte pour les droits civiques ou le mouvement abolitionniste. Celles d’aujourd’hui avec les drames qui rythment les soulèvements Black Lives Matter ou encore la santé mentale.

Avec MICHAEL, Killer Mike refait les présentations

Le discographie de Killer Mike est solide et ses collaborations prestigieuses. D’ailleurs, Il n’a eu aucun mal à se glisser en bonne position des charts à chaque sortie d’album. Parlons de sa carrière solo. Il y a eu Monster (2003), puis les deux volumes de I Pledge Allegiance to the Grind, respectivement en 2006 et 2008. S’en suivent Pledge (2011) et R.A.P. Music (2012). Enfin, 11 ans plus tard, il nous gracie de l’album-masterpiece MICHAEL sortit l’année dernière. MICHAEL, le 6ème album de Killer Mike, est l’opus le plus autobiographique de l’artiste. Et l’attente en valait la peine! Il en parle comme un retour à la maison musicalement.

Sur ce projet, le natif d’Atlanta se présente comme on ne l’a jamais vu. Il propose des sonorités qui honorent l’essence de qui il est. Ainsi, on parcourt différentes époques qui caractérisent le rap sudiste. On revit les services religieux du dimanche et les discours de barbershop où jouent souvent soul & funk en arrière-fond. 14 titres, 17 featurings de (grand) choix, pour 54 min de haute voltige. Le fil conducteur est un hip-hop brut et politique sublimé au gospel, soul, funk. A travers tout l’album, les chœurs résonnent comme la voix d’un peuple unis, autour de thématiques cruciales.

Finalement, c’est la recette d’un album intemporel et rempli d’émotions qui explique son lot de nominations aux Grammy 2024. Pour MICHAEL, il reçoit le titre de meilleur album rap. Mais une récompense en appelle deux autres. Si bien qu’il reçoit également celles de meilleure chanson et meilleure performance rap avec “Scientists & Engineers”.

Imagine MICHAEL joué en live…

Comme l’évoque son titre MICHAEL, le rappeur d’Atlanta chante sa réalité de manière authentique. En 14 titres, il semble synthétiser ce qui le touche le plus. Réalités politiques, racisme, justice sociale, relations hommes-femmes, il n’oublie pas Dieu, sa source d’inspiration première, comme perspective de guérison. On l’affirme depuis sa sortie en juin 2023: MICHAEL est un incontournable de la discographie d’un real hip-hop head. Pour ce qui semble être une totale mise à nu, l’artiste s’entoure.

L’on retrouve André 3000, CeeLo Green, Young Thug, 6lack, Mozzy. Sans oublier : Eryn Allen Kane, Jagged Edge, Future, Currensy, 2 Chainz et la guestlist continue… Enfin, qu’en est-il coté prods? On baigne aussi dans la black excellence.

Les favs de la Rédak : le sublime “Scientists & Engineers”, “Shed Tears”, “TWO DAYS”, et “Motherless”. Un album qui assurément se savoure en live pour ses arrangements qu’on devinent aux petits oignons. Dans le cadre du Down By Law Tour, Killer se produira pour une date unique en France. Il sera au Bataclan, le 29 août. Il sera soutenu par les harmonies gospel de Mighty Midnight Revival. Et c’est un rdv immanquable pour clôturer les vacances d’été en beauté. On se retrouve là-bas?

Partenariat rémunéré avec AEGPresents France.