La dernière édition de ton tiny m@g était entièrement consacrée au p-funk. Un genre musical des années 60-70, dérivé du funk, qui a influencé près de 60 ans de musique tous genres confondus. Le p-funk n’a pas dit son dernier mot car après avoir impacté le rap, la soul, la neo soul, l’acid jazz et le jazz fusion, tout autant que l’afrobeat, et bien…ses sonorités sont toujours perceptibles. Et bien présentes dans toute bonne sélection. Les tiennes aussi! De Snoop Dogg à Childish Gambino, en passant par NWA, Dr Dre, Mononeon, D’Angelo, Erykah Badu, Thundercat, Anderson .Paak, Silk Sonic, BLK ODYSSY, ou encore Jidenna… Ils ont tous attrapé la fièvre p-funk. Épisode 1 de notre décryptage.

C’est quoi le p-funk?

Le p-funk, ou psychedelic funk, est un genre musical qui mêle des éléments de funk et de rock psychédélique dans lequel s’incorpore sans limite de la pop, de la soul, du gospel et même du jazz. Ses sonorités alternatives à l’époque où James Brown brillait de mille feux, trouvent grâce dans un état modifié de conscience induite par la consommation de psychotropes. Se dessine alors une autre réalité, proche du paradis ou de l’enfer, où des jams ouverts (ndlr: comprendre qui n’en finissent pas!) proposent un cocktail de guitares et des synthés proche de l’acid rock, le son des pédales wah-wah et de fuzz, les chambres d’écho et les distorsions vocales.

Dans le p-funk, le maitre-mot est d’ailleurs distorsion. A cela, tu peux ajouter des lyrics outrageantes et humoristiques, sans oublier les hurlements. Tu obtiens un dessin représentatif de ce qu’est le p-funk.

Le p-funk de George Clinton répand son influence depuis 60 ans

Son digne ambassadeur n’est autre que George Clinton, qui lui a donné naissance fin des années 60, début des années 70. A l’origine de ce mouvement coloré, perché, à la créativité exacerbée sous acide, l’on retrouve des visionnaires à l’instar du collectif Parliament-Funkadelic bien sûr, mais aussi Bootsy Collins, Jimmy Hendrix ou Sly And The Family Stone.

“Ce n’est pas de moi dont il est question, mais de musique et de groupe. C’est ça, le vrai héritage du P-Funk. Ils continueront à funker longtemps après moi. ”

George Clinton

Le p-funk a répandu son influence sur plus de 60 ans de musique. Exemple concret: “Atomic Dog” de George Clinton a été largement samplé par le monde du hip-hop. Notamment par Snoop Doog qui lui a donné une autre dimension avec son tube de 1993 devenu un classique: “Who Am I (What’s My Name)”, produit par Dr Dre. Plus généralement, on peut dire que le p-funk a fortement influencé le gangsta rap, tout autant que la soul, la neo soul, l’acid jazz et même l’afrobeat!

En 2024, Le p-funk est toujours dans ton casque.

L’influence du p-funk est toujours perceptible. Il suffit d’écouter la discographie de D’Angelo pour s’en convaincre. Mais voici quelques exemples plus récent. Avec « Redbone » en 2016, Childish Gambino rendait hommage au classique de Bootsy Collins « I’d Rather Be With You« . Blk Odyssy, qui voue un culte d’une autre dimension au p-funk, nous offrait “Funkentology” ou “BENNY’S GOT A GUN” en feat avec Benny The Butcher et George Clinton.

“No Evil”, le single lead de l’album à venir du californien SiR, est aussi un bon exemple. Il semble que l’engouement autour du p-funk reste intacte. La nouvelle génération s’arrache des featuring avec Bootsy Collins et à 82 ans, George Clinton apparait encore dans les bonnes tracklists. Mais en ce qui concerne George Clinton, on le verra dans notre WeeKult. Spotlight, l’écrivain Real Muzul en parle mieux que moi!

Si tu as apprécié cette intro sur le p-funk, attends de poursuivre ta (re)découverte avec les épisodes 2 et 3. Surtout, je t’invite à t’inscrire gratuitement au tiny m@g pour bénéficier de l’intégralité de nos décryptages!